DES CIRCONSTANCES DE VIE
ET DES EXIGENCES PERSONNELLES
J’enseigne depuis 20 ans, avec l’expérience
des écoles municipales conservatoires et également une clientèle privée
à laquelle je me consacre totalement depuis 8 ans. Des circonstances de
vie, maternité empêchant une titularisation, situation difficile de
divorce qui nous pousse à prendre des risques et à faire nos choix ont
bien sûr joué un certain rôle dans ce choix : Ces hasards et coïncidences.
Mais il n'y a pas de hasard non plus.
C’est pour une certaine éthique pédagogique qui m’empêchait de
vivre ma pédagogie et d’avoir des résultats dans les écoles et les
conservatoires – j’entends résultats avec mes élèves, qualité et
rapidité de la progression - qui m’ont donné le courage de me lancer
dans la profession libérale que je connaissais mal. L’enseignement en
conservatoire et dans les écoles m’ont permis pendant des années de
surveiller mes qualités pédagogiques. Et également de les estimer.
Mes élèves privés en F M ont
obtenu des mentions aux conservatoires de Bagnolet.
Actuellement je suis donc satisfaite de
ma clientèle personnelle. Mais je me trouve trop isolée même si je
participe à de nombreuses rencontres pédagogiques, musicales ou
psychologiques. Sur le plan économique également je prends peut-être
depuis trop longtemps des risques et je pense aussi
à une meilleure stabilité toujours épanouissante.
DEUX PROJETS SONT DEPUIS
LONGTEMPS DANS MA TÊTE
- Désir de rencontrer d’autres pédagogues avec une éthique
pédagogique en accord et une certaine vocation. Mais c’est un
projet un peu trop idéaliste, irréel voire vaniteux. J’avais mis
des annonces pour retrouver d’anciens diplômés de la Scola :
Echec.
- Idée de me lancer dans la psychothérapie – j’ai
fait moi-même une analyse, mais NON. Je ne peux pas perdre mon
travail bâti et mon expérience, d’autant plus que les
connaissances psy et médicales interviennent toujours dans la pédagogie
musicale.
- Désir depuis longtemps présent de créer
des classes de pédagogie du piano. Diplôme, expérience, maturité,
et toujours désir extrême de le faire. Cela me permettra de
progresser avec mes élèves et bien sûr par mon contact avec
d’autres enseignants de qualité.
POURQUOI CHOISIR LA SCHOLA ?
- Je ne suis pas très motivée par les conservatoires. C’est
un milieu de qualité mais encore très fermé et très
professionnel. Il exige encore pour les enfants un milieu social
cultivé et en plus musicien, surtout en France qui n’associe pas
musique et culture spontanément.
- Il est en général peu
compatible avec des études supérieures de qualité à partir 1ère
s.
- Il demande un choix très
tôt. Pour l’enfant ; je suis contre.
- La personnalité d’un
enfant ne se dessine pas vers 6 ans, on ne doit pas faire ses
choix pour lui.
- C’est une position insécurisante
pour les parents qui ne pousseront jamais socialement un enfant
à être artiste.
- Il y a
enfin une sorte de contradiction entre une pédagogie
profes- sionnelle et une clientèle qui en fin de compte va être
au trois quarts, si ce n’est plus, amateur au bout de la
route.
-
Je
ne suis pas motivée par des écoles valorisant des pédagogies
que j’estime pourtant beaucoup : WILLEMS MARTENOT ou
MARIE JAELL. Ce sont des écoles justement trop fermées sur
elles-mêmes, ne diffusant pas une vraie pédagogie qui doit
toujours se remettre en cause tout en étant solide. C’est
d’ailleurs pour cela que je n’ai jamais écrit de méthode
ou de livre théorique pour donner la meilleure pédagogie du
piano.
-
Il restait donc
mon école, l’école normale mais qui me refusait par mon éducation
musicale en dehors des conservatoires et d’elle-même, et la
Schola.
CONCEPTIONS PEDAGOGIQUES
Etudes en deux ans
- D’ouvrages théoriques,
psychologiques, pédagogiques, philosophi- ques.
-
De toutes
les méthodes F.M. et piano (interaction entre piano et F.M.) en
formulant les différences, les avantages, les inconvénients,
les systèmes de formulations.
- Synthèse présentée en
fin d’année par chaque étudiant. Cela permet à
l’enseignant de ne pas être fermé sur une méthode, et de
s’engager dans sa responsabilité. Aussi bien le professeur de
pédagogie que l’élève augmente son exigence au maximum sans
jamais prétendre avoir l’idéal. C’est l’expérience et
les résultats qui lui permettront de se juger comme un médecin.
- Fréquenter les
master-class
- Donner des cours à la
Scola et ensuite réunion avec débat, critiques,
auto-critiques, puis regard de synthèse.
- Cette méthode donne
l’avantage d’une sorte d’inspecteur qui viendrait au
meilleur moment. L’écoute de l’inspecteur ne viendra pas
avec la menace d’une note ou d’une certaine mise en péril.
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